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10 technologies low tech pour vivre en total autonomie

Autonomie - Savoir-Faire - Résilience

10 technologies low tech pour vivre en total autonomie

l’exposition « En quête d’un habitat durable » organisé par le low-tech lab c’est tenu à au mois d’octobre 2018 à Paris. C’était l’occasion pour le moi d’y aller et de découvrir des technologies lowtech pour les citoyens prévoyant en quête d’autonomie.

Low-technologie ? Kezako ?

Ce sont des systèmes simples, durables et accessibles en termes de coûts et de savoir-faire. Leur impact sur l’environnement est faible, car ils privilégient des matériaux de récupération et des fonctionnements peu énergivores. À titre d’exemple une Low-tech, c’est un poêle de masse, un cuiseur économe, une éolienne domestique ou un système de réfrigération sans énergie. Ces dispositifs simples qui pourraient permettre a l’homme de reconquérir son indépendance si elles étaient mieux connues du grand public.

le low-tech lab ?

C’est un projet associatif d’expérimentation, de documentation et de diffusion de solution technique utile, accessible et durable. Pendant un an, l’équipe a sillonné la France afin de rencontrer les acteurs du mouvement low-tech, fabriquer et tutorialiser ces systèmes avec les makers, dans le but de partager ces solutions au plus grand nombre. Au cours de ce périple l’équipe a découvert de nombreux projets et dix solutions low-tech autour de l’habitat durable ont été retenus. Elles ont été entièrement documentées et on a pu les découvrir gratuitement à l’exposition de paris. Low-techlab.org

Bokashi

Le Bokashi est une méthode japonaise de compostage très efficiente, pouvant être adapté au contexte urbain. le bokashi met en oeuvre ce qu’on appelle les micro-organismes efficaces.

Le Bokashi est le produit obtenu par la fermentation des déchets organiques inséminés par les micro-organismes efficaces. Il est contenu dans un bac fermé hermétiquement après chaque utilisation pour que les bactéries se développent au mieux, avec une température comprise de 20°C à 25 °C.

Le bokashi fournit un jus très nutritif pour arroser les plantes, il produit également, un composte solide riche en minéraux et micro-organismes.

Étant hermétique, le bokashi est particulièrement adapté au contexte urbain, hors sol.

Le bokashi n’émet pas d’odeur, le compostage est rapide et le jus produit est directement utilisable pour la culture.

spiruline

La spiruline

La spiruline est un super aliment riche en protéines, en vitamines et en fer. La cultiver à l’échelle famillial permet d’intégrer cette microalgue à son alimentation quotidienne.

La spiruline vit naturellement dans des lacs volcaniques, riches en sel et bicarbonate de soude, avec un PH «élevé, proche de 10. lorsque l’on cultive la spiruline, l’objectif est de recréer son environnement natif. Après avoir acheté une souche chez un cultivateur de spiruline il suffit de faire croitre la spiruline en la nourrissant avec par exemple, du jus de clou rouillé et de l’urine. Son rendement est très bon, à titre de comparaison, sur un même espace, la spiruline produit cent fois plus de protéines qu’un élevage bovin. De même il faut savoir qu’il faut 13500 litres d’eau pour produire 1 kg de protéines bovines alors que seulement 2500 litres sont nécessaires pour la microalgue. Il ne va sens dire que c’est une excellente source de protéines pour un survivaliste

Éolienne Piggott

Éolienne Piggott

L’éolienne Piggott à l’avantage d’être entièrement autoconstructible, elle produit autant d’énergie qu’une éolienne industrielle. Elle est parfaitement dimensionnée pour de faibles besoins en électricité comme un réseau d’éclairage LED ou l’alimentation d’ordinateurs portables. L’électricité est stockée dans une batterie, sachant qu’elle peut produire entre 200 et 2000 watts. l’éolienne piggott est parfaitement dimensionnée pour de faibles besoins en électricité.

Dans le cas d’un raccordement au réseau, cette éolienne n’est pas encore financièrement intéressante. Elles restent néanmoins idéales pour une maison hors réseau dans une optique d’autonomie.

Le poelito

Le poelito

c’est une sorte de poêle de masse mobile fabriquer à partir d’un grand baril recycler. Il stocke la chaleur grâce à sa masse, ce qui permet de faire 2 heures de feu toutes les 12 à 24 heures. Limitant ainsi la durée d’entretien du feu et permettant un chauffage sur de longues périodes.

La combustion (aspiration des flammes) est latérale inférieure, ce qui permet une arrivée d’air par le dessus du combustible. il est équipé d’une vitre vitrocéramique permettant de cuire des aliments pendant les deux heures de combustion du bois.

Contrairement à un poêle de masse classique le poelito offre une grande flexibilité dans l’intégration à l’habitat. Il peut être ajouté après ou encore déplacé selon les besoins. Lors de l’utilisation, la combustion complète du bois évite au maximum le rejet de gaz nocifs à la fois pour la santé et l’environnement. Elle permet également de chauffer autant pour une moins grande quantité de bois.

Le chauffage solaire

Le chauffage solaire

Il permet de transformer le rayonnement solaire en chaleur grâce à ce qu’on appelle un corps noir ( ici des tuiles de toit peint en noir) . Pour l’habitat, les systèmes les plus répandus sur ce principe sont les chauffe-eau solaires, souvent installés sur les pentes de toits pour produire de l’eau chaude sanitaire en complément des systèmes classiques. Moins connu, le capteur à air permet de réchauffer l’air d’une pièce.

En hiver, le capteur aspire l’air de l’habitat par le bas, le chauffe grâce au soleil rasant, puis le restitue à l’habitat par la sortie haute, à une température pouvant atteindre 70 °C localement.

En été, une trappe extérieure permet de rejeter l’air chaud du capteur dehors en aspirant par la même occasion l’air de l’habitat, créant ainsi une ventilation naturelle.

Chauffe eau solaire

Constitué d’un ballon , d’une pompe et de panneaux solaires thermiques, ce système est fabriqué à partir de réfrigérateurs usagés.

Les panneaux solaires thermiques sont donc bien plus productifs que les panneaux photovoltaïques et bien moins coûteux. Avec des panneaux photovoltaïques, on arrive à capter 200 W/m 2, en thermique on monte à 800 W/m 2, soit quatre fois plus ! Ils sont aussi particulièrement intéressants pour produire l’eau chaude sanitaire, on parle dans ce cas de chauffe-eau solaire. Pour un foyer de 2 personnes, 3 ou 4m 2 de panneaux solaires thermiques permettent de couvrir 90% des besoins en eau chaude à l’année. La résistance du ballon prend le relais les jours sans soleil.

Le panneau thermique est conçu de la même Manière que ceux du marché, un isolant et une vitre prennent en sandwich un capteur solaire parcouru par un fluide caloporteur.

Ce fluide, chauffé au soleil, est ensuite amené grâce à une pompe dans le serpentin du ballon d’eau et transmet sa chaleur à l’eau contenue dans ce même ballon.

L’ atout du système ?

  • Le panneau solaire thermique peut être fabriqué à partir des matériaux de récupération :
  • Le capteur solaire est la grille que l’on trouve à l’arrière des frigos.
  • L’isolant est fourni par les portes de ces mêmes réfrigérateurs.
  • La vitre est récupérée sur du double vitrage.

La lactofermentation

Ce principe de conservation des aliments est basé sur la transformation des glucides en acide lactique par les ferments lactiques. Cette technique de conservation des aliments ne nécessite aucun apport d’énergie.

Après avoir découpé les légumes du jardin en petits cubes, il faut les mélangés avec du sel et mettre les légumes dans un contenant hermétique, de types bocaux le parfait. Le sel attirera l’eau présente dans les légumes et formera un jus qui constituera un milieu sans oxygène propice à leur conservation. Les ferments lactiques présents permettent de prédigérer les légumes grâce à des enzymes ce qui facilite la digestion ainsi que l’assimilation des nutriments et minéraux par le corps. Les légumes lactofermentés contiennent autant, voir plus de vitamines que les légumes crus, notamment les vitamines C,B,K, etc…

C’est pourquoi traditionnellement, les navires embarquaient des quantités de choucroute, riche en vitamine C, qui évitaient le scorbut à équipage.

Les ferments lactiques sont des probiotiques pour la flore intestinale qui jouent notamment un rôle important de barrière immunitaire.

Le biodigesteur

Le biodigesteur

Ce système permet de dégrader nos déchets organiques dans un milieu privé d’oxygène (anaérobies ) pour produire du bio gaz et un fertilisant naturel, appelé le digestat.

La caractéristique principale de ce système est sa ressemblance avec un système digestif. Les déchets organiques sont introduits dans la bouche du système et sont conduits dans le digesteur (estomac). Les bactéries présentes, transforment la matière organique en biogaz qui une fois filtré, peut être utilisé pour alimenter un brûleur de gazinière ou de chaudière ou bien encore comme combustible pour moteurs.

La douche a recyclage

La douche à recyclage

Ce système permet de recycler l’eau de sa douche et de diviser par 7 sa consommation d’eau. Une filtration de l’eau utilisée est nécessaire pour éliminer particules et savon. L’eau passe par un filtre de 20 microns puis à travers une cartouche de charbon actif permettant de supprimer les dernières particules et odeurs. Le filtre ne sont pas prévus pour éliminer les potentielles bactéries, mais il est possible d’ajouter une lampe UV pour s’assure de l’élimination de potentiels pathogènes.

Le principe de la douche à recyclage est de pouvoir remplir une réserve d’eau de 10 litres située sous le bac de douche. Lorsque l’on utilise sa douche il suffit de couper l’eau du réseau pour pomper, filtre, réchauffer et alimenter le pommeau de douche avec l’eau de la réserve. En moyenne, 60 à 80 litres d’eau potable sont utilisés par douche, alors qu’avec ce système 10 litres permettent à 4 membres d’une même famille de se laver avec 10 litres. Une fois que tout le monde a pris sa douche, il suffit de vider le réservoir situé dans le bac de douche et de le remplir à nouveau, avec 10 litres d’eau propre pour la douche

La phytoépuration

La phytoépuration

La phytoépuration est basée sur le principe de séparation des matières solides et liquides ainsi que la dégradation des particules par les bactéries. Celles-ci dégradent les particules organiques contenues dans les eaux grises pour les rendre assimilables par le milieu naturel.Le substrat constitué de gravier, sable ou granulats, constitue l’habitat des bactéries. Le substrat sert de filtre permettant de laisser passer l’eau tout en bloquant les plus gros éléments. Les plantes avec leurs racines et le mouvement de leurs parties aériennes décolmatent le filtre et en fait un système d’assainissement qui s’auto entretient.

Contrairement aux autres systèmes, un filtre planté ne consomme pas d’énergie électrique (brassage, bulgare, pompe, etc…).

Il ne demande pas d’entretien complexe tel que la vidange des boues et son acheminement vers un lieu de traitement. En étant énergétiquement et logistiquement autonome, la phytoépuration est la solution d’assainissement la plus écologique.

En conclusion

Il existe des solutions pour rendre son habitat autonome, avec un peu de d’huile de coude et de bonne volonté c’est réalisable. Toute les technologies lowtech ainsi que leur notice de fabrication présentée ci-dessus vous sont accessibles gratuitement sur lowtechlab.org  Cet outil collaboratif vont permettra de construire une habitation autonome et durable a moindre coût .

 

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